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Données personnelles : Google est-t-il finalement plus dangereux que Facebook ?

Alors que Facebook n’en finit plus de gérer les conséquences du scandale Cambridge Analytica, le réseau social n’est finalement pas le seul géant d’internet dont l’usage des données personnelles doit être scruté de plus près. En effet, s’il y a quelques jours, Sundar Pichai, le PDG rassurait sur les pratiques de son entreprise en matière de données personnelles, la filiale d’Alphabet ne serait pas non plus une référence en matière de données personnelles.

C’est ce qu’on peut conclure de l’expérience de Boris Manenti, un journaliste de l’Obs qui a essayé de récupérer les données personnelles que détiennent sur lui Facebook, Google, Amazon, Twitter, Snapchat, Uber et Netflix. « Au total, j’ai récupéré plus de 62 giga-octets d’informations. Concrètement, cela représente, imprimé, l’équivalent d’un livre de plus de 37 000 pages ! Et tout, absolument tout y est, répertorié dans 193 dossiers, consigné dans 4 084 fichiers », confie-t-il visiblement choqué.

Au niveau des réseaux sociaux, rien de très alarmant en dehors de Facebook, qui a gardé une trace des messages, des publications, des relations amoureuses, des différentes adresses et des appareils mobiles utilisés. Twitter et Snapchat se révèlent quant à eux très sages. « Twitter dispose bien d’une sauvegarde de mes 7 795 tweets (publics), mais pas de mes messages privés. Pareil sur Snapchat : aucun Snap, aucune Story, et même, aucun inventaire de mes amis ! Les deux réseaux sociaux, qui reposent pourtant sur la vente de pub, s’avèrent remarquablement pauvres en infos sur ma personne », se réjouit Boris Manenti.

Si le journaliste découvre également qu’il n’a rien à craindre de Netflix, Uber ou Amazon, Google se révèle, en revanche, moins inoffensif. « Je m’aperçois combien le géant de la recherche s’est étendu telle une arrière-toile du web, collectant les empreintes de mes passages sur son moteur, ses plans Maps, son stockage Drive, son appli YouTube… Et il arrive à tout regrouper, que ça vienne de mon PC au bureau, de mon Mac perso ou de mon iPhone », découvre le journaliste.

En effet, Google a conservé des traces de toutes ses interactions avec lui depuis 2007.  « Pérégrinations audio et vidéo, fautes de frappe, questionnements philosophiques et de santé… Tout y est recensé, à la seconde précise. Le tournis monte d’un cran devant l’historique des localisations avec 5.975 lieux archivés ». Google pourrait donc détenir beaucoup plus de données personnelles que Facebook.

Agence ecofin

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