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Cardano, la technologie blockchain à la conquête de l’Afrique

En avril dernier, IOHK, l’entreprise derrière la cryptomonnaie ADA, a conclu avec le gouvernement éthiopien un accord pour procéder au plus grand déploiement blockchain au monde. Pour la société qui veut contribuer à la transformation digitale de l’Afrique, ce partenariat est une importante avancée et augure d’autres accords plus grands.

Dans un contexte où les cryptomonnaies et la technologie blockchain ne cessent de gagner en popularité, Cardano veut booster le développement de l’Afrique.

Transformer le secteur de l’éducation en Éthiopie

Le partenariat conclu entre l’Éthiopie et IOHK porte sur le développement d’un système national d’identification et d’enregistrement des résultats basé sur la blockchain. Il permettra de procéder à une vérification numérique des notes, un contrôle à distance des écoles et aidera à stimuler l’éducation et l’emploi dans tout le pays.

« Nous utiliserons pour cela notre solution d’identité Atala PRISM, basée sur Cardano, qui permettra aux autorités de créer des enregistrements inviolables des résultats scolaires de 3500 écoles, 5 millions d’élèves et 750 000 enseignants, afin de localiser les lieux et les causes des mauvais résultats scolaires et d’allouer efficacement les ressources éducatives », explique la société sur son site web.

Dans le détail, tous les étudiants disposeront de qualifications numériques vérifiées par la blockchain Cardano afin de réduire les candidatures frauduleuses à l’université et à l’emploi, et d’accroître la mobilité sociale en permettant aux employeurs de vérifier les notes de tous les candidats sans passer par des agences tierces.

Du côté de Cardano, on voit plutôt grand. Le projet est présenté comme le plus grand déploiement de blockchain. Pour sa part, l’Ethiopie a inscrit ce programme sur sa feuille de route pour booster l’économie nationale en utilisant le digital pour transformer plusieurs secteurs, notamment l’agriculture, la fabrication, la santé, le transport ou encore le tourisme.

« Cela constitue un élément clé de notre stratégie nationale de transformation numérique et sous-tendra un système éducatif unique, transparent et axé sur les données, fondé sur un programme d’études dynamique. Nous pensons que la blockchain offre une opportunité clé pour mettre fin à l’exclusion numérique et élargir l’accès à l’enseignement supérieur et à l’emploi », a commenté le ministre de l’Education, Getahun Mekuria.

Démocratiser l’accès aux services numériques, financiers et sociaux en Tanzanie

Quelques jours après son accord avec l’Éthiopie, c’est en Tanzanie que IOHK a signé son second partenariat d’envergure en Afrique. La société a conclu avec World Mobile Group un accord qui verra ce dernier utiliser Cardano pour fournir une connectivité Internet durable à ses utilisateurs tanzaniens.

Pour cela, les deux parties vont fournir des nœuds de réseau qui agiront comme des relais locaux pour la connectivité Internet. World Mobile qui travaille déjà sur des projets de villages intelligents à Zanzibar et en Tanzanie pourra mettre à disposition de ses utilisateurs la solution d’identification numérique « Atala PRISM d’IOHK » ; ce qui leur permettra d’avoir accès à des services essentiels comme les services bancaires, les soins de santé, et l’éducation.

« Nous voyons la blockchain comme une force puissante pour le bien social […] En fin de compte, nous voulons créer un marché mondial où tout le monde a un accès égal, indépendamment de la situation géographique, de la culture ou des antécédents », déclare enthousiaste, Charles Hoskinson, PDG d’IOHK, précisant que son entreprise a acquis une participation de 10% dans le capital de World Mobile.

Pour la transformation numérique décentralisée de l’Afrique

Pour Input & Output, la donne est claire. La société veut parvenir à d’autres accords similaires dans d’autres pays en Afrique. On parle ainsi de négociations en cours dans des pays comme l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Kenya. Toutefois, au stade actuel, il n’y a aucun autre détail sur le type de partenariat ou de projets qu’envisage la société dans ces pays.

« Nous avons réalisé depuis longtemps que les pays en développement pourraient particulièrement bénéficier de la technologie blockchain, grâce à l’absence de systèmes numériques intégrés et établis, mais également parce que les blockchains sont moins coûteuses que des infrastructures plus lourdes », a indiqué la société.

Le développeur de Cardano ne cache plus son ambition d’être un grand acteur de la transformation numérique décentralisée en Afrique. Pour atteindre ce but, il s’est donné un double défi. Le premier consiste à s’engager avec des parties prenantes locales (gouvernements, ONG, entreprises du secteur privé) dans la réalisation de projets qui résolvent des problèmes réels sur le marché. Les deux partenariats conclus en Éthiopie et en Tanzanie s’inscrivent dans cette lignée.

Le second défi est la formation des développeurs locaux pour qu’ils trouvent des solutions aux problèmes locaux. Il faut ainsi rappeler le programme de formation organisé par IOHK en 2019 qui a vu de jeunes étudiantes éthiopiennes et ougandaises apprendre Haskell, le langage de programmation de la blockchain Cardano.

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