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Facebook fait évoluer les règles des vidéos en direct pour lutter contre le terrorisme en ligne

Facebook a annoncé mercredi de nouvelles restrictions à la diffusion en direct de vidéos sur sa plate-forme ainsi qu’un partenariat de recherche doté de 7,5 millions de dollars (6,7 millions d’euros) pour améliorer ses capacités d’analyse des images, deux mois après les attentats de Christchurch en Nouvelle-Zélande.

Ces mesures ont été dévoilées à quelques heures du lancement à Paris par le président français, Emmanuel Macron, et la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, de “l’appel de Christchurch” contre le terrorisme et l’extrémisme violent sur Internet.

Le texte, qui n’a pas de portée contraignante, vise à accroître “la réactivité, l’anticipation, la transparence et la gestion de crise” des plateformes et des Etats, explique-t-on à l’Elysée.

L’auteur des attentats de Christchurch, qui ont fait 51 morts dans deux mosquées, a filmé le massacre qu’il commettait en le diffusant en direct pendant 17 minutes via l’application Facebook Live.

La vidéo a été ensuite partagée pendant plusieurs heures sur Twitter, YouTube (Alphabet), Whatsapp et Instagram.

“L’écrasante majorité des personnes utilisent Facebook Live à des fins positives, par exemple pour partager un moment avec des amis ou pour sensibiliser d’autres personnes à une cause qui les intéresse”, explique Guy Rosen, vice-président “Intégrité” de Facebook, dans un post mis en ligne mercredi. “Pourtant, Facebook Live peut être détourné de son usage et nous voulons prendre des mesures pour limiter ces abus.”

DES LIMITATIONS D’USAGE DÈS LA PREMIÈRE INFRACTION

Concernant Facebook Live, le premier réseau social mondial, qui employait jusque-là une politique de sanctions progressives, prévoit de mettre en place une stratégie dite de “première infraction”: si un usager enfreint les règles “les plus sensibles” de la plate-forme, explique Facebook, il se verra interdire l’utilisation du service pour une période donnée dès la première violation.

“Nous prévoyons d’étendre ces restrictions à d’autres domaines au cours des prochaines semaines, en commençant par le fait d’empêcher ces personnes de créer des publicités sur Facebook”, ajoute Guy Rosen.

D’autres plateformes ont déjà pris des mesures, à l’image de YouTube, qui a récemment relevé le seuil d’abonnés requis pour utiliser YouTube en direct sur un appareil mobile.

Facebook prévoit en outre des partenariats avec les universités américaines du Maryland, de Cornell et de Berkeley afin d’améliorer la détection de manipulation de contenus et d’empêcher la prolifération de variations d’une même vidéo ayant fait l’objet d’une mesure de retrait.

“Il est clair que la lutte contre la montée des contenus manipulés nécessitera des recherches approfondies et une collaboration entre l’industrie et le monde universitaire”, précise dans son post Facebook, qui fait partie des plates-formes soutenant l’appel de Christchurch.

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