A la Une Actualités Focus

GREVE DU SYNATEL : Quand le manque d’internet plombe l’économie

C’est banalement que le Syndicat national des télécommunications (SYNATEL) a commencé son sit-in, il y a environ deux semaines de cela. D’un sit-in prolongé selon les termes du SG du SYNATEL, Soulémane So, le mouvement s’est transformé en grève générale et illimitée. Les positions entre les agents et les responsables administratifs de l’Office national des télécommunications (ONATEL) semblent tranchées. Pour les agents, c’est la direction générale qui est à la base de la crise et pas question de lever le mot d’ordre tant que leurs revendications ne seront pas traitées avec la diligence qui sied. « Le mot d’ordre sera levé lorsque le DG sera prêt à nous écouter », a-t-il laissé entendre.

Pourtant, le discours que tient la direction générale est tout autre. Dans un communiqué paru dans les médias, elle a affirmé qu’elle était ouverte et disposée pour le dialogue. Dès lors, l’on a pu s’apercevoir que les deux parties ne parlaient pas le même langage et que la solution pour une sortie de crise ne sera pas pour demain la veille.  Toute chose qui s’est confirmée avec l’entrée en jeu du Premier ministre himself. Ce dernier a, en effet, rencontré les syndicalistes le 29 septembre dernier, à la primature. Ont-ils finalement trouvé une solution à la crise ? Rien n’est moins sûr. Car, 72 heures après, rien n’a changé à la situation. Les Burkinabè continuent de se plaindre de la quasi absence de moyen pour recharger leur téléphone et communiquer. Pouvoir communiquer avec le réseau leader du Burkina Faso aujourd’hui relève d’une prouesse. Mais, au-delà de la communication, c’est la connexion internet qui prend un coup. Naviguer sur les installations de l’ONATEL n’est plus possible. Amenant ainsi les consommateurs à se rabattre sur les deux autres concurrents. Malheureusement cela n’a pas, pour autant, résolu le problème.

Pourtant, c’est connu, la connexion internet est dans le contexte actuel, indispensable pour le bon fonctionnement des différentes entreprises. En plus de l’énorme perte qu’essuie en ce moment l’ONATEL, il faut compter aussi avec les pertes engendrées par l’absence de connexion internet au sein des autres structures. En outre, si au marasme économique que vie le Burkina Faso doit s’ajouter ces nombreuses pertes dû à la crise qui secoue l’ONATEL l’on pourrait dire sans se tromper que l’économie du pays est à genou. Il y a lieu donc de travailler à régler ce problème qui semble plus profond que çà en a l’air. C’est le lieu également d’interpeller les autorités à se pencher sur la question, quitte à jouer les facilitateurs pour concilier les positions entre syndicats et administration de l’ONATEL pour sortir les consommateurs de cette impasse. Car, au finish, ce sont eux les victimes.

Fort heureusement les différentes parties semblent avoir trouvé un terrain d’entende ce lundi 03 octobre. Gageons que l’Onatel saura réparer un temps soit peu le préjudice causé aux abonnés. 

Titimi SIGUE

ARTICLES SIMILAIRES

Laisser un Commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient. Accepter En savoir plus

NEWSLETTER

Inscrivez-vous et recevez régulièrement des arletes par mail

Vos informations ne seront pas partagées