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13 septembre 2025
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Népal : Facebook, Instagram, YouTube et X bloqués pour non-conformité

nepal social networks

Un réveil brutal pour beaucoup de népalais à Katmandou, la capitale. Ce jeudi 4 septembre, il était impossible d’ouvrir Facebook, Youtube ou encore WhatsApp. Comme l’indique Tribune India, des millions de foyers népalais sont privés d’acces sur les réseaux sociaux depuis que le gouvernement a bloqué l’accès à 26 plateformes de réseaux sociaux majeures, marquant l’une des restrictions numériques les plus drastiques de l’histoire du pays.

Facebook, WhatsApp, Instagram… Le black-out numérique qui plonge des millions d’utilisateurs dans le silence

Pourquoi une telle décision ? Derrière ce blocage historique se cache un bras de fer entre les géants du numérique et les autorités népalaises, qui exigent depuis des mois que ces entreprises s’enregistrent officiellement auprès du ministère de la Communication. Objectif affiché : mieux contrôler les contenus illicites et limiter la désinformation.

« Nous leur avons donné assez de temps », explique Prithvi Subba Gurung, le ministre en charge du dossier. Depuis novembre 2023, son équipe a multiplié les relances — cinq avertissements publics et des échanges directs — sans succès. Las d’être ignoré, le gouvernement a donc opté pour la manière forte.

Parmi les exigences : la nomination d’un représentant local, la mise en place de canaux de traitement des plaintes et le respect de la législation népalaise. Si certaines plateformes comme TikTok ou Viber sont épargnées — car déjà enregistrées —, les autres se voient contraintes au silence.

Quelques heures après l’annonce du blocus, Meta (maison mère de Facebook et Instagram) a finalement envoyé un courriel au gouvernement pour obtenir les documents nécessaires à son enregistrement. Preuve que la mesure a fait réagir… même si tardivement.

Les gagnants et les perdants de cette guerre numérique

Certaines applications comme TikTok, Viber, Nimbuzz, WeTalk et Poppo Live restent accessibles, ayant déjà rempli les formalités requises pendant que Facebook et ses 87 % d’utilisateurs népalais restent dans le noir. Telegram et Global Diary sont encore en cours d’examen. L’exemption de TikTok, propriété de la société chinoise ByteDance, suscite des interrogations chez les défenseurs des droits numériques, qui dénoncent une possible disparité de traitement.

Pour les créateurs de contenu népalais qui venaient tout juste de découvrir le programme de monétisation de Facebook, c’est un coup dur. Fini les revenus directs générés par leurs publications. Pour les petits commerçants qui géraient leur clientèle via WhatsApp, c’est un retour aux méthodes traditionnelles, forcé et brutal.

Cette coupure digitale révèle une tension croissante entre la souveraineté numérique des États et la liberté d’expression des citoyens. Au Népal, 30 millions d’internautes découvrent brutalement le prix de cette bataille entre gouvernements et multinationales du numérique.

P.O

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