En marge du sommet de l’Union Africaine (UA) à Addis Abeba, en Ethiopie, s’est tenue le 31 janvier 2017 une réunion du conseil d’administration de l’alliance Smart Africa. Au cours de cette réunion des nations africaines qui ont en commun le désir de booster leur croissance économique grâce aux technologies de l’information et de la communication, Paul Kagamé (photo), le président rwandais, par ailleurs président de l’alliance Smart Africa, a appelé ses homologues à tout mettre en œuvre pour faire de l’accès aux TIC une réalité dans leurs pays.
Pour le chef de l’Etat rwandais, le potentiel de transformation des TIC que tous les grands cabinets d’étude et autres institutions internationales voient dans l’Afrique doit se traduire concrètement par un bénéfice pour les populations. Avec un monde qui se numérise à grande vitesse, Paul Kagamé estime que le défi de l’Afrique est de rattraper son retard en fournissant à ses populations un accès à la large bande universelle. Le continent doit donc faire des efforts pour « réussir à rendre intelligentes les maisons, les bureaux, les écoles et les villes africaines. Nous devons exploiter les opportunités des technologies exponentielles, notamment l’intelligence artificielle, la robotique, les drones, le big data, les chaînes de blocs et l’impression 3D », a-t-il soutenu.
En attendant que l’infrastructure TIC soit pleinement disponible pour initier le développement économique en Afrique, l’alliance Smart Africa a déjà mis sur pied des initiatives qui contribueront à la formation des futures générations qui évolueront dans le monde 2.0. Un fonds de bourses d’études a été lancé. Grâce aux contributions du Burkina Faso, du Gabon, du Mali, du Rwanda, du Soudan du Sud et de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), plus de 1,1 million de dollars a déjà été recueilli.
L’alliance a également facilité la signature d’un mémorandum d’entente entre l’Université Carnegie Mellon au Rwanda et l’Ecole Supérieure Multi-nationale des Télécommunications au Sénégal, pour accroître les compétences TIC dans la région.
Muriel Edjo/Ecofin