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Wangnin Zerbo: un passionné d’informatique

Journaliste de formation et analyste informatique, Wangnin Zerbo est le promoteur de TIC à Tougan devenu aujourd’hui TIC au Faso. Huit ans aujourd’hui soit depuis 2010 qu’il a décidé d’initier les populations burkinabè à l’internet et aux TIC, Wangnin Zerbo rencontre toujours de nombreuses difficultés. Malgré ces obstacles, il décide de s’accrocher et faire encore plus afin de bâtir quelque chose d’utile à son pays.

 

TIC MAGAZINE ™ : De journaliste à analyste informatique le fossé est grand, comment en êtes-vous arrivez là ?

Wangnin Zerbo (WZ) : Lorsque j’ai commencé à travailler en tant que journaliste, j’ai côtoyé par la même occasion ces milieux « informatique » à travers des rencontres avec les informaticiens, les bloggeurs… Je voulais surtout me servir de l’informatique pour qu’une information puisse atteindre le maximum de personnes dans le monde. C’est ce qui m’a amené à m’intéresser à l’informatique qui n’est rien d’autre que la compétence à transcrire l’information technique pour le rendre assimilable (compréhensif) pour les novices. C’est ainsi que je me suis retrouver formateur informatique et je suis même en train de me spécialisé en cyber sécurité.

TM : Vous êtes promoteur de TIC à Tougan, parlez-nous de cette belle expérience

WZ : En effet je suis le promoteur de TIC à Tougan qui est devenu TIC au Faso en 2015. L’expérience a commencé en 2010 quand je suis rentré du Bénin ; je voulais faire quelque chose de bien et d’utile pour mon pays. Je me suis donc tourner vers les Technologies de l’information et de la communication en formant la population pour l’utilisation de ces outils. Je voulais qu’elle sache que les TIC pouvaient leur permettre de communiquer avec le monde entier.

C’est à partir de là que l’expérience TIC à Tougan a débuté. Nous avons renouvelé l’expérience jusqu’en 2014 et nous avons reçu plusieurs doléances d’autres communes qui voulaient nous accueillir également. Je me rappelle qu’on m’a même taxé de régionaliste et de politicien mais il n’en était rien. En 2015, nous avons décidé de nous rendre dans d’autres communes pour tenter l’expérience. Cela n’a pas été du tout facile (difficultés pour accéder à ces communes et problèmes financier) mais l’enthousiasme et l’engouement des populations m’ont galvanisé et m’ont conforté dans mon choix.

TM : N’avez-vous pas demandé du soutien à l’Etat et certaines structures pour mener à bien votre activité ?

WZ : Si, nous l’avons fait mais aucun n’a répondu favorablement. C’est un sympathisant, un DG d’une structure de l’Etat dont je tairais le nom qui m’a apporté son soutien d’une valeur de 350 000 de sa propre initiative. Le problème financier, nous en rencontrons beaucoup ; nous nous endettons toujours pour mener à bien l’activité et ce n’est pas toujours simple pour le remboursement.

TM : Quel bilan faîtes-vous de vos activités (de TIC à Tougan à TIC au Faso) ?

WZ : Je dirai un bilan très satisfaisant ; passer d’une commune (Tougan) à plusieurs autres communes c’est salutaire. La seule chose que je déplore, c’est que nous sommes toujours endettés. On n’a pas de sponsors ni de partenaires pour nous encourager financièrement.

Je peux vous dire franchement que nous avons reçu le soutien du Ministère seulement à deux reprises depuis le début du projet. Une première fois, à travers l’Agence nationale de promotion des TIC qui a pris en charge les affiches pour la foire qui accompagne l’activité TIC au Faso et la deuxième fois, quand Mme Hadja Fatimata Sanon, Ministre du Développement de l’économie numérique et des postes a intercédé en notre faveur auprès d’une banque de la place pour que nous ayons un financement.

TM : En décembre dernier, vous avez été fait Chevalier de l’ordre du Mérite des Arts, Des Lettres et de la Communication avec Agrafes : POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATIONS, comment avez-vous reçu cette distinction ?

WZ : Je l’ai reçu avec joie et fierté. C’est toujours une fierté lorsqu’on reconnait les efforts que vous avez consenti. Ce que je peux ajouter est que nous qui avons été décorés ne sommes pas les seuls à être meilleurs. Il y a beaucoup de personnes qui excellent dans leur travail et sont meilleures dans leur domaine mais la seule différence est qu’elles n’ont pas encore été vues pour recevoir une décoration.

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