A la Une Interview

Digital African Tour, une plateforme d’échanges sur les enjeux de la transformation digitale

Digital African Tour (DAT) est une plateforme dont l’objectif est de promouvoir le dialogue, les échanges pour anticiper les besoins et faire émerger les meilleures pratiques. Pour l’édition 2019 de cet évènement, le Burkina Faso a abrité la 3ème étape des échanges le 30 avril 2019 après Cotonou le 26 mars et Lomé le 2 avril. Nous avons rencontré l’organisateur de Digital African Tour pour parler de l’évènement.

TIC MAGAZINE BF (TM) : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Mohamadou Diallo (MD) : Je suis Mohamadou Diallo, Directeur Général de CIO MAG et organisateur de Digital African Tour (DAT) qui est une plateforme de rencontre business, B2B, qui organise des fora un peu partout en Afrique donc dans une dizaine de capitales autour de la transformation digitale globale. Comme on l’a fait aujourd’hui à Ouagadougou, on a pu réunir un ensemble d’acteurs de l’écosystème digital pour discuter sur les enjeux de la transformation digitale, des choses comme l’intelligence économique ou ce que l’intelligence artificielle peut apporter à la transformation du digital.

TM : Quel est le thème choisi pour l’étape du Burkina Faso et pourquoi avoir choisi ce thème ?

MD : Le thème exact c’est « Big data, open data, e-commerce, comment ces innovations peuvent façonner la transformation digitale du Burkina ».

Aujourd’hui, notre focus c’est de voir à partir des objectifs de développement durable des Nations-Unies, comment le digital peut se positionner comme un accélérateur de développement. C’est notre leitmotiv de contribuer à réunir des experts très régulièrement pour apporter des solutions. Moi je considère la Big Data comme la matière première du 21ème siècle ; on a raté la transformation de la matière première et on a vu ce que ça produit comme conséquence. Si on rate la transformation de nos données ça risque de transformer ailleurs ; donc l’idée c’est de pouvoir former suffisamment de jeunes, de les conscientiser suffisamment sur les enjeux de la transformation de données pour qu’elles soient produites localement, transformées localement de façon à ce qu’elles aient de la valeur afin qu’on puisse créer des emplois, monétiser ces données, apporter de la valeur à notre économie.

TM : Quels sont vos objectifs en organisant Digital African Tour Ouagadougou ?

MD: L’objectif est double. Il y’a cinq ou six ans, on était venu à Ouagadougou pour créer l’association des Directeurs Informatiques du Burkina Faso et donc cette association est affiliée au CIO network qui est le réseau des DSI au niveau panafricain. Je suis content de savoir que le club des DSI vient d’avoir son récépissé depuis quelques jours. C’est une fierté de voir que le travail déjà entamé a été poursuivi de façon à ce qu’on crée ce cadre d’échanges et de concertation pour la transformation digitale dans les entreprises et administrations.

La deuxième chose, c’est de voir que le Burkina Faso a une spécificité en matière de transformation digitale puisqu’il n’a pas accès à la mer et a des problèmes au niveau des matières premières, etc. Mais ils ont voulu miser sur l’intelligence, sur l’or noir qui est l’économie de la connaissance pour justement accompagner la transformation du Burkina. Il est important pour nous de revenir ici, de rencontrer les acteurs pour connaître les motivations, les innovations pour accompagner cet écosystème. On a rencontré un écosystème très intéressant de start-ups qui fait un travail formidable qu’on essaye d’accompagner à travers CIO MAG pour leur donner plus de visibilité.

TM : Vous avez dit que ça fait 10 ans que Digital African Tour existe, quels sont vos plus grands motifs de satisfaction ?

MD : Après 10 ans c’est de voir le club panafricain des DSI, qu’on a voulu, créer en plateforme. Là où je vous parle on a sélectionné 4 à 6 DSI africains qui ont été invités pour venir aux Nations-Unies pour voir au niveau mondial qu’est-ce qui se fait de mieux en termes d’intelligence artificielle. C’est une invitation des homologues allemands qui ont invité le club DSI par mon biais pour qu’on puisse aller à l’office des nations-unies à New-York, aller  à Columbia et l’académie militaire américaine pour voir comment la transformation digitale se développe et s’opère dans ces grandes organisations. Je suis ravi de voir qu’il y a cette reconnaissance au niveau international et au niveau africain. Il y a des choses qui se mettent en place comme Smart Africa où le Burkina joue un rôle important en termes de renforcement de capacités. Donc c’est un plaisir de venir rencontrer les acteurs du Burkina Faso pour voir comment tout cela s’articule autour des actions qu’on est en train de mener. Ce sont des motifs de satisfaction qui sont très important.

TM : Quelles sont les perspectives du Digital African Tour ?

MD : Les perspectives, c’est de continuer encore à promouvoir les échanges dans les bonnes pratiques ; c’est toujours notre leitmotiv. Et donc dans les prochains jours, on va lancer une plateforme de rencontre B2B qui va être dématérialisée et qui va permette aux acteurs de communiquer, échanger et d’avoir la bonne information au bon moment. Cette plateforme permettrait donc d’échanger des informations comme les appels d’offres de façon complètement dématérialisée et au niveau africain de permettre à un acteur qui est basé en Australie, en Inde… et qui veut répondre à un appel d’offres ici au Burkina Faso ou dans un autre pays africain, de trouver un partenaire local. Je pense que si on arrive à dématérialiser cela, ça permettrait de contribuer à valoriser les données qu’on a récoltées depuis toutes ces années. Les perspectives qu’on s’est données c’est également d’accompagner les start-ups dans leur processus de développement, de trouver des capitaux et des connaissances au niveau international.

TM : Quel est votre dernier mot ?

MD : C’est de remercier le Ministère de l’économie numérique du Burkina qui a accepté de nous recevoir et qui a voulu perpétuer cet évènement. Depuis l’année dernière, Mme la Ministre s’est engagée à accompagner ce forum, à le perpétuer tous les ans. L’objectif, c’est de faire une sorte de SIPEN ici au Burkina Faso, de faire de cette rencontre, une rencontre régionale, de faire venir tous les acteurs de la sous-région pour échanger et avancer sur la transformation digitale.

TIC MAGAZINE BF

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