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Open Cities Africa: Comment combler l’écart numérique entre les sexes

Lorsque des catastrophes frappent, les responsables politiques locaux et les organisations humanitaires ont recourt aux données pour trouver des solutions. Les cartes peuvent fournir une vue d’ensemble des personnes exposées aux catastrophes, de l’étendue des dégâts et de la situation des lieux importants pour la communauté tels que les écoles et les centres de santé. Dans la phase de relèvement, les cartes soutiennent également une planification urbaine plus inclusive et résiliente, qui peut améliorer la qualité de vie ainsi que le fonctionnement des villes.

Depuis son lancement en 2018, Open Cities Africa a travaillé avec les communautés de 16 villes pour collecter des informations ouvertes sur les risques grâce à une cartographie participative. Les données collectées ont été utilisées pour développer des outils numériques et des documents imprimés pour éclairer la prise de décision des autorités locales concernant les risques d’inondation, l’érosion côtière, la gestion des déchets solides et la modernisation urbaine.

Qui sont les cartographes ?

Que se passe-t-il quand les cartes sont créées de manière disproportionnée par des hommes ?  Les caractéristiques qui sont importantes pour les femmes, telles que les zones de marché, les espaces sûrs, comme les abris, ou les services spécifiques aux femmes, peuvent ne pas figurer sur les cartes. Les routes ou les sentiers identifiés peuvent aussi ne pas refléter les itinéraires que les femmes considèrent sûrs. Les cartes fournissent l’accès à l’information et la capacité d’agir. Les caractéristiques qui sont présentées sur la carte dépendent de celui qui fait la carte, et si ces caractéristiques sont biaisées en faveur des besoins et des intérêts d’un groupe spécifique, elles risquent au bout du compte de fausser les interventions d’urgence et le développement urbain. Le manque de femmes engagées dans des projets numériques tels que la cartographie a des conséquences tangibles et risque d’aggraver les inégalités existantes entre les hommes et les femmes.

Combler le fossé numérique entre les femmes et les hommes 

L’initiative Open Cities Africa a tenté de mieux comprendre pourquoi il était difficile pour les femmes de participer à des projets de cartographie participative numérique. Des données tirées d’expériences passées suggéraient que certains défis pourraient être dus à la façon dont les projets sont élaborés. Sur la base de ces informations, les équipes ont donc été invitées à consulter les membres de la communauté pour identifier les obstacles qui ont rendu difficile la participation des femmes (voir ci-dessous), puis de s’attaquer activement à certains de ces obstacles à travers leurs projets.

  • Socialisation – Les femmes sont souvent orientées vers les responsabilités domestiques, tandis que les hommes sont encouragés à explorer leur environnement et à apprendre comment les choses fonctionnent. Une communauté de projet a noté que la technologie est le domaine des hommes et que les femmes apprennent à ne pas faire le travail des hommes.
  • Manque d’instruction – Dans beaucoup de nos sites de projets, les hommes avaient plus de possibilités de formation que les femmes. Il est difficile pour certaines femmes de participer en raison de leur manque d’alphabétisation et de connaissances en technologie
  • Manque de pouvoir décisionnel – Dans les sites de nos projets, les femmes sont souvent sous une surveillance plus stricte de la part de leurs parents ou conjoints. Elles ont moins de liberté de mouvement et doivent souvent obtenir la permission de participer à des activités parascolaires.
  • Responsabilités à la maison – On s’attend à ce que les femmes consacrent la majorité de leur temps aux tâches ménagères telles que la cuisine, le ménage et les soins aux enfants. Il leur est souvent interdit de se livrer à des activités qui compromettraient leur capacité à accomplir ces tâches.
  • Problèmes de sécurité – Les femmes sont exposées à des risques de sécurité plus élevés lorsqu’elles travaillent dans les communautés du projet à certaines heures ou lorsqu’elles travaillent seules.
  • Absence de modèles – il n’y a pas beaucoup de femmes dans des postes de direction qui illustrent les contributions qu’elles peuvent apporter dans le cadre de projets numériques.

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