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Les start-up africaines ont levé plus de 360 millions de dollars en 2016

Selon une étude du fonds d’investissement Venture Partners, les sommes investies dans les entreprises du secteur des nouvelles technologies en Afrique ont bondi de 30% l’an dernier, passant en un an de 276 à 366,8 millions de dollars.

Dans le secteur des nouvelles technologies, les start-up africaines ont tiré leur épingle du jeu en 2016. Leurs levées de fonds ont atteint des montants records, selon une étude du fonds de capital-risque français Venture Partners.

Au total, les sommes qu’elles ont empochées pour leur financement ont atteint le montant de 366,8 millions de dollars (343 millions d’euros) l’an dernier, contre 276,5 millions de dollars en 2015, soit une hausse de 33%.

Le développement est aussi visible dans le nombre de créations d’entreprises : on est ainsi passé de 55 start-up lancées en 2015 à 77 l’année suivante. « Pour mettre en perspective, si on compare avec l’année 2012, celle où nous avons commencé à ‘sentir’ cette vibration, l’investissement dans les technologies à travers toute l’Afrique a été multiplié par 8,7 en quatre ans. C’est tout simplement fou », écrit l’auteur du rapport, Cyril Collon, associé chez Venture Partners et ancien vice-président des ventes pour l’Europe et l’Afrique du turc Verscom Solutions.

Le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Égypte représentent à eux trois près de 80% des investissements dans le secteur des nouvelles technologies en Afrique. Dans ce domaine, le Nigeria reste le leader incontesté : la première économie du continent, officiellement entrée en récession en septembre dernier, empoche à elle seule 30% (109 millions de dollars) de la totalité des investissements. Elle est suivie de l’Afrique du Sud (96 millions de dollars) et du Kenya (92 millions), qui représentent tout les deux environ 25% des investissements.

Essor de l’Afrique francophone

Loin derrière, l’Afrique francophone n’est pourtant pas en reste : sa part dans les investissements est en pleine croissance et représente désormais 10% du total, soit 37 millions de dollars. Cinq pays font ainsi leur apparition dans le classement : le Rwanda (16 millions de dollars), la Côte d’Ivoire (13 millions), le Sénégal (6 millions) et enfin, loin derrière, le Maroc (980 000) et la Tunisie (800 000).

Avec la hausse du nombre d’expatriés et alors que nombre d’entreprises installent leur siège hors de leur pays d’origine, il peut paraître difficile de définir ce qu’est une entreprise « africaine ». Pour sortir de cette impasse, comme l’explique Venture Partners, le fonds a choisi de définir comme « start-up africaines » celles dont le marché primaire se trouve sur le continent.

Par exemple, Flutterwave, une plateforme de paiement en ligne lancée au Nigeria et installée un peu partout en Afrique, est toujours considérée comme « start-up africaine » bien qu’elle ait été rachetée par des Américains. En revanche, Zipline, qui fournit des livraisons de matériel médical par drone au Rwanda, n’a pas été retenue comme une « start-up africaine » car elle a fait son apparition aux États-Unis et que son cœur de marché reste le consommateur américain.

Jeune Afrique

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