Le patron du réseau social, Jack Dorsey, souhaite que l’entreprise diversifie ses revenus. Il envisage pour cela de faire payer certains utilisateurs. Des tests seront menés dans les prochains mois.
Malgré sa place dans le cœur de l’actualité, notamment en raison de l’usage frénétique du président américain Donald Trump, Twitter gagne peu d’argent. Les résultats publiés ce 23 juillet font état d’un chiffre d’affaires de 683 millions de dollars au deuxième trimestre 2020 (588 millions d’euros), pour une perte de 1,23 milliard de dollars (1,06 milliard d’euros). Face aux analystes financiers, le cofondateur et patron de l’entreprise, Jack Dorsey, a évoqué de potentielles sources de revenus, parmi lesquelles des abonnements payants.
En complément de la publicité
“Nous pensons qu’il existe un monde dans lequel l’abonnement est complémentaire (au modèle publicitaire, ndlr)”, explique Jack Dorsey, en réponse à un analyste évoquant la possibilité pour l’entreprise de proposer un accès payant à Twitter afin d’augmenter son chiffre d’affaires.
Il précise toutefois que ses équipes sont “dans une phase extrêmement précoce” dans l’étude de cette hypothèse. Le patron de Twitter ajoute que des tests allant dans ce sens seront menés cette année.
Pour Jack Dorsey, il n’est toutefois pas question de rendre Twitter payant pour tous les utilisateurs. La complémentarité évoquée de l’abonnement par rapport au modèle publicitaire implique d’assurer un service gratuit pour l’immense majorité des internautes.
Dans les faits, cet abonnement pourrait prendre la forme d’un forfait destiné aux professionnels, afin qu’ils puissent accéder à des fonctions supplémentaires, ou à un abonnement permettant à certains utilisateurs de se débarrasser de la publicité sur le réseau social.
Jack Dorsey est par ailleurs revenu sur le piratage de nombreux comptes mi-juillet, parmi lesquels ceux de Barack Obama, Kanye West ou Elon Musk, par des hackers ayant eu accès aux outils internes de l’entreprise. Le dirigeant assure que toute la lumière sera faite sur cette affaire, et que la transparence sera de mise. Selon l’agence Reuters, plus de 1000 salariés de Twitter avaient accès en début d’année aux outils internes permettant de prendre le contrôle de n’importe quel compte.