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Une innovation béninoise permet de Communiquer sans effort en toutes langues

Pour faire chuter les murs linguistiques, Interim, un « réseau social doté d’un moteur intelligent de traduction instantanée » a été développé par l’ingénieur béninois Sem Irvin Djeguede.

Pouvoir s’aborder et se comprendre peu importe les différences de langues est désormais aisément possible avec cette solution technologique. Elle permet en effet de communiquer dans une langue quelconque avec un autre individu s’exprimant dans une langue différente « avec une parfaite compréhension » déclare le promoteur.  Ce dernier veut limiter les frustrations engendrées par les obstacles dialectaux au quotidien.

Sem Irvin Djeguede, promoteur du réseau social Interim

Fonctionnalités

Les algorithmes de ce nouveau réseau social, suggèrent à ses utilisateurs, des contacts avec lesquelles ils ont le plus d’intérêts communs. Ici il s’agit d’envoyer un message en français ou toute autre langue à un interlocuteur qui le reçoit dans sa langue en temps réel et vice versa.

L’inscription à cette plateforme se fait comme sur tant d’autres. A l’instar du réseau Facebook, il faut introduire certaines informations, entres autres un identifiant, numéro de téléphone, un pays de résidence et adresse email. La sélection des centres d’intérêts et de langue permettra au réseau de créer par la suite des liens avec d’autres personnes à travers le monde.

A en croire le promoteur, nul besoin de s’inquiéter pour la sécurisation de ces informations. Car, elles sont hébergées sur des serveurs sécurisés. Il dit également mettre « un point d’attention à la protection des données individuelles ».

Fondée en 2016, cette solution de communication, utilise aujourd’hui le français et l’anglais, mais l’intégration d’autre langues comme l’Espagnol, le Chinois, l’Arabe, le Russe et le Portugais est prévu pour cette année. Laquelle verra aussi l’implémentation de nombreuses autres fonctionnalités. Pour ce faire, le CEO béninois compte sur une nouvelle levée de fonds. Il dit être en négociation aussi bien avec des Venture Capital (sociétés de capital-risque) que des investisseurs particuliers.

A long terme, il prévoit également y ajouter des langues béninoises. « Pour construire des algorithmes de traduction, notamment basés sur l’intelligence artificielle, il faut des données pour alimenter le système. J’entends par données, des textes écrits en quantité suffisante, traduits dans plusieurs langues ou non. Et c’est ce qui manque cruellement à nos langues locales car elles sont pour la majorité des langues de traditions orales » a expliqué le jeune entrepreneur.

Impacts

Deux mois seulement après son lancement, l’application avait enregistré environs 5000 utilisateurs sur les 10 000 espérés par Sem  pour septembre 2019. Ces derniers sont basés en Argentine, au Brésil, aux USA, au Kenya, etc. Cependant, certains pays, sans être classés par ordre, sont en tête dont le Cameroun, la France, le Bénin, la Côte d’Ivoire.

Ce succès témoigne selon l’ingénieur de « la confiance des utilisateurs » et « réconforte le dur travail qui a été fait et qui continue d’être fait ».

Le réseau Interim, en brisant les barrières linguistiques, veut aussi faciliter les échanges commerciaux et d’apprentissage.

Cette innovation a été saluée dans les médias à travers le monde. Elle a été également sélectionnée dans plusieurs accélérateurs de startup dont « More Than a Pitch Deck » situé dans la Silicon Valley.

 Back stage

Derrière cette aubaine technologique, il n’existe pas seulement un CEO de 34 ans titulaire d’un MBA, mais toute une équipe spécialisée. Il a fallu 18 mois pour rendre le projet accessible. Une aventure qui n’a pas été rose tout le temps. Il a fallu à la startup une importante mobilisation de fonds. Elle a démarré avec 1000 euros et a pu obtenir des financements par la suite d’une valeur de $100,000 en 2017 et début 2018. Ayant commencé seul, Sem Irvin s’est fait progressivement assisté par des mains d’œuvres qualifiées en recrutant.

L’ambition nourrie derrière son cible une échelle globale. « Si un paysan africain peut un jour arriver à échanger avec un autre paysan chinois ou avec des acheteurs américains sans comprendre un seul mot de leur langue, si deux individus étant à l’autre bout de la terre peuvent communiquer librement chacun dans sa langue et se comprendre parfaitement, alors j’aurai atteint mon objectif et l’humanité aura franchi un autre cap important » affirme l’ingénieur.

Malgré la célébrité que lui attire son innovation, il accorde plus d’importance à la satisfaction des utilisateurs. Laquelle selon lui, traduit « la réalisation des objectifs fixés. »

Il vise la première place en Afrique et « pourquoi pas dans le monde », ce, sans vouloir « se comparer aux géants » des réseaux sociaux dans le monde mais en se voulant « géant à part entière ».

AB

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