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Le ministère de la Transition digitale, des postes et des Communications électroniques à travers le Secrétariat permanent de l’Innovation et de la Veille sur les Technologies émergentes du numérique (SPIVTEN) a organisé ce mardi 28 octobre 2025 à Ouagadougou, une Conférence inaugurale sur la contribution pratique de l’Intelligence artificielle au développement du Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture a été Co-présidée par la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Dr Aminata ZERBO/SABANE et le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO.
L’évènement a été placé sous le parrainage du Secrétaire général du Gouvernement et du Conseil des ministres, Ousmane OUATTARA et du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima THIOMBIANO. On notait également la présence de plusieurs personnalités, dont la présidente de la Commission de l’Informatique et des Liberté, Halguièta NASSA/TRAWINA.
Cette conférence marque le lancement officiel de la campagne nationale d’information, de sensibilisation et de formation sur les enjeux et opportunités liés à l’intelligence artificielle.
Prenant la parole au nom des parrains, le Secrétaire général du Gouvernement, Ousmane OUATTARA, a rappelé que « notre souveraineté commence par notre capacité à maîtriser nos propres outils et processus. L’Etat doit être le premier à intégrer l’IA de manière responsable pour améliorer son service aux citoyens et son efficacité interne ».
Il a également alerté sur les risques d’une multiplication non coordonnée des initiatives au sein de l’administration, estimant que cela « créerait plus de problèmes qu’elle n’en résoudrait ». A cet effet, il a préconisé l’élaboration d’un cadre éthique et juridique solide, une coordination interinstitutionnelle renforcée et un renforcement de la sécurité des systèmes d’information face aux menaces liées à l’IA.
Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO, a pour sa part indiqué que cette rencontre ne vise pas à célébrer une innovation, mais à « apprivoiser une force transformatrice, pour comprendre une révolution et, surtout, pour en devenir les acteurs éclairés et souverains ». Selon lui, le véritable défi est de maîtriser les outils de production et de diffusion de l’information afin de développer « une IA au service d’une information vraie, vérifiée, pluraliste et responsable, une IA qui renforce notre espace public plutôt que de le fracturer ».
Dans son allocution d’ouverture, la ministre Aminata ZERBO/SABANE a souligné l’importance de permettre à chaque secteur de mesurer les enjeux de l’IA, d’en saisir les opportunités et de se préparer aux risques et défis qu’elle comporte. Elle a insisté sur la nécessité d’une prise de conscience collective afin de définir des actions concrètes pour tirer pleinement profit du potentiel de cette technologie.
Revenant sur le thème de la conférence, « Intelligence artificielle, un enjeu de souveraineté », la ministre a affirmé qu’il ne s’agit pas d’un simple slogan, mais d’un principe directeur qui doit orienter les politiques publiques. « La souveraineté, ce n’est plus seulement défendre nos frontières physiques. C’est aussi garantir notre capacité à décider, à innover et à nous protéger dans l’espace numérique. C’est la capacité de conserver la maîtrise de notre destin technologique », a-t-elle déclaré. Elle a ajouté que s’écarter de cette révolution technologique reviendrait à « accepter de perdre encore plus de souveraineté ».
Selon Dr Aminata ZERBO/SABANE, l’engagement du Burkina Faso est clair : intégrer l’IA dans tous les secteurs d’activité, en tenant compte des réalités nationales, en s’appuyant sur l’expertise locale et en mettant l’innovation au service du développement socio-économique et du bien-être des populations. Cet engagement s’inscrit dans le cadre du 11ᵉ des 12 chantiers de la transformation digitale à l’horizon 2030, intitulé « L’IA au service de tous ».
A la suite de la cérémonie d’ouverture, les participants ont suivi la conférence inaugurale animée par Dr Tegawendé BISSYANDE, Coordonnateur du projet WURI. Il a rappelé que l’IA n’est pas une nouveauté, puisqu’elle existe depuis près de 80 ans, mais que sa vulgarisation est récente. Il a expliqué que le succès de ChatGPT ne réside pas dans le fait d’être le premier du genre, mais dans son interface conviviale, la qualité de ses réponses et l’accès gratuit offert au grand public. Abordant les questions de souveraineté numérique, de littératie digitale et de capacité de contre-influence, il a rassuré que le Burkina Faso est sur une trajectoire encourageante.
Plusieurs panels avec des thématiques liées à l’information et la communication ont permis aux professionnels du secteur de mieux appréhender les enjeux de l’IA et la communication stratégique.
DCRP/MTDPCE

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