Facebook a révélé que l’entreprise tunisienne UReputation se servait de fausses pages diffusant des informations biaisées pour faire de la propagande politique en Afrique. En Tunisie, l’ex-Premier ministre Youssef Chahed déçu de la présidentielle de 2019 a engagé des poursuites contre elle.
En Tunisie, l’entreprise locale UReputation est, depuis la fin de la semaine dernière, sous le feu des critiques. La société est en effet accusée d’avoir utilisé Facebook pour faire de la propagande politique durant des élections présidentielles africaines.
L’affaire a été révélée, le 6 juin dernier, lorsque Facebook a annoncé avoir fermé la semaine dernière 446 pages et 9 groupes ayant une audience de 4 millions de personnes dans le pays. Ces comptes liés à UReputation sont accusés de faire à de la propagande politique en associant des informations à du contenu biaisé dans le but d’influencer le déroulement d’élections.
UReputation est également accusé d’avoir lancé de faux médias locaux comme Maghreb Info, Guinées Actu, Revue Afrique, L’Observateur togolais ou Le Moronien.
En Tunisie, l’ancien chef du gouvernement Youssef Chahed a engagé des poursuites contre l’entreprise et son promoteur, l’homme d’affaires franco-tunisien Lotfi Bel Hadj. Youssef Chahed estime avoir été pénalisé par UReputation et sa campagne d’influence durant les élections présidentielles de 2019. Selon des médias locaux, d’autres candidats déçus devraient également porter plainte dans les prochaines heures.