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La fin de l’aventure Afrostream

C’est la fin de l’aventure Afrostream débutée en septembre 2015. Le service de vidéo à la demande Afrostream que l’on souhaitait le Netflix africain s’arrête à mi-chemin en septembre 2017, soit deux ans après le début de ses activités. Son promoteur, Tonjé Bakang, franco camerounais a annoncé dans une longue lettre explicative la fin des activités et les raisons de la fermeture du service.

La plateforme de vidéo Afrostream est née de la volonté de proposer une large diffusion et de donner une grande visibilité aux films et séries africains, afro-caribéens et afro-américains. Le lancement d’un tel projet semblait presqu’impossible pour Bakang puisqu’il était seul pour démarrer le projet. Mais il a cru en ce qu’il faisait et l’enthousiasme des fans sur les réseaux sociaux lui ont permis d’aller jusqu’au bout de son projet.

Cependant, après deux ans d’activité, Afrostream qui était présent non seulement en Afrique mais aussi en Europe ferme son service. Dans sa lettre d’explication, Tonjé Bakang évoque le manque de financement comme raison principale de la fin de l’aventure. En effet, les droits d’auteurs sur les films, les sous-titres en français (pour les films en anglais), les bandes annonce, la publicité coûtent extrêmement cher. Bakang démontre que pour une série indépendante de deux saisons, il faut débourser 40.000€ et pour un film sans grande notoriété c’est-à-dire sorti il y a deux ou trois ans, il faut 15.000€. Et ces sommes ne concernent que les films et séries les moins chers. Au début de l’aventure, le promoteur avait réussi à mobiliser 4 000 000€ pour développer Afrostream pendant deux ans. Mais pour la 2ème levée de fond, Tonjé Bakang recevra un grand choc ; puisque la croissance d’Afrostream ne convainc pas les investisseurs, il lui reproche même le fait de n’être pas arrivé à la rentabilité avant de solliciter une fois de plus un investissement.

D’autres raisons qui pourraient expliquer la fin d’Afrostream est le marché très concurrentiel du multimédia avec l’ouverture du Canal VOD, l’offensive de l’américain Netflix en Afrique francophone  et le développement de Trace TV, Iroko TV… En plus de la connectivité qui est plus ou moins mauvaise et assez coûteux.

Loin d’être abattu par la fin de son projet, Tonjé Bakang reste plutôt optimiste en accusant le coup. Pour lui ce n’est qu’une pause « J’aurais voulu emmener mon projet plus haut, plus loin mais ça ne marche pas toujours comme prévu. Donc j’accuse le coup, je marque une pause… Pour mieux redémarrer ! », déclare-t-il.

TIC MAGAZINE BF

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