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Jeux vidéo en Afrique : entre obstacles et potentialités

Les jeux vidéo entrent peu à peu dans les habitudes des africains. Ils représentent un moyen pour les jeunes de s’amuser, se distraire et parfois même en s’instruisant. Cependant, même si les jeunes africains sont passionnés de jeux vidéo, il est rare de retrouver des jeux Made In Africa. L’industrie du jeu vidéo est peu représentée en Afrique, environ 1% du marché mondial. Si ailleurs, le secteur est florissant, l’Afrique tâtonne encore quant au développement de jeux vidéo.

Difficultés entravant le développement de l’industrie du jeu vidéo en Afrique

L’Afrique n’a pas réussi à emprunter le train du jeu vidéo et cela pour diverses raisons socio-économiques.

  • Une connexion lente et la cherté des coûts de data : c’est le souci majeur rencontré dans les pays de l’Afrique qui ne jouissent pas toujours d’une connexion stable. Encore aujourd’hui en Afrique, le coût du data n’est à la portée que d’une certaine classe,
  • L’absence de studio de développement de jeux vidéo. Même si les jeunes ont du talent, un esprit artistique et dynamique, sans un environnement propice et adapté , il est difficile pour eux de laisser éclore leur génie,
  • Le problème d’investissement qui pourrait s’expliquer par un déficit de financement ou encore l’absence d’un réel intérêt pour le secteur.

Pourtant, le continent pourrait exploiter le jeu vidéo comme un levier de développement. Elle dispose d’une culture riche et diversifiée qui bien exploitée pourrait lui être inspirante pour la production de jeux vidéo.

Certains pays du continent par contre essaient de rattraper le train déjà en marche. Ses pays qui s’imposent dans l’industrie du jeu vidéo en Afrique sont surtout l’Égypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud. Ces pays s’inspirent de leur culture et histoire pour produire des jeux vidéo fascinants et aussi instructifs.

Des jeux vidéo Made In Africa

  • Aurion (jeu développé par le studio Kiro’o Game du Cameroun)

Il s’agit d’un jeu vidéo mettant en scène un prince, Enzo Kori-Odan qui subit un coup d’état de son beau-frère le jour de son couronnement et de son mariage avec Erine Evou. Le couple royal est alors exilé et décide de parcourir le monde en quête de soutien. Ils devront notamment réunir l’héritage guerrier d’Enzo pour retrouver leur trône.

  • Throne of Gods (Nigéria)

C’est un jeu mobile de combat révolutionnaire qui allie mythologie africaine et culture nigériane dans un monde fantastique. Le concepteur s’est inspiré des combats de film comme Street Figther en y intégrant le pouvoir des dieux grecs pour les combats.

  • The Boy in Savannah (du studio togolais LimPio)

Le jeu « The boy in Savannah » ou « le garçon dans la savane » est un jeu de type runner dont l’objectif est d’atteindre le score le plus élevé tout en évitant les animaux sauvages. L’objectif du jeu vidéo est de faire la promotion non seulement de la faune et de la flore de l’Afrique, mais aussi de sa culture.

  • Dahalo (du studio malgache Lomay)

Dans ce jeu, « le gamer » se retrouve dans la peau de Soa, qui a pour mission de protéger son village des voleurs de zébus. Pistolet en main, il aura l’occasion de parcourir les paysages montagneux spectaculaires de Madagascar. Le joueur aura l’occasion de rencontrer trois personnages : une citadine qui découvre la situation, une fille de Dahalo et un militaire qui représente l’État.

On pourrait encore en citer car la liste n’est pas exhaustive. Le continent africain s’est donné pour crédo de combiner culture (tradition) et modernité dans la production de jeux vidéo. C’est là le moyen pour ces pays de s’affirmer et de produire des jeux vidéo pas « comme on en voit ».

En plus des jeux vidéo qui sont produit en Afrique, il y a également des évènements qui y sont organisés pour permettre aux jeunes africains passionnés du métier de se retrouver et faire découvrir leurs créations. Ces évènements sont aussi des occasions pour créer une synergie d’action entre développeurs et montrer au monde que l’Afrique a sa place dans l’industrie du jeu vidéo.

 Entre autres évènements, le festival de l’électronique et des jeux vidéo d’Abidjan (FEJA), Lomé Games festival, Africa Games Week, Africade, Paradise Game…

L’Afrique tente de combler le retard accusé dans l’industrie du jeu vidéo même s’il existe toujours une inégalité quant à l’évolution dans chaque pays africain. En effet, certains pays semblent être bien partis alors que d’autres restent encore à la traîne. Ils essaieront tant bien que mal de prendre à leur tour le train déjà en marche.

Le Burkina Faso, pour sa part a vu très récemment, l’ouverture d’un studio de développement de jeux vidéo du nom de Starplace. Nous attendons impatiemment que le pays se réveille et nous présente enfin un jeu vidéo 100% made in Burkina.

TIC MAGAZINE BF

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