Le géant américain de l’intelligence artificielle, OpenAI, a vécu une tempête numérique après le lancement précipité de son nouveau modèle GPT-5. En moins de 24 heures, des milliers d’utilisateurs à travers le monde ont exprimé leur colère : les anciens modèles comme GPT-4o, o3 et 4.1 ont été supprimés sans préavis, bouleversant les habitudes de travail de nombreux professionnels, créateurs et chercheurs.
Quand on change tout d’un coup, ça ne passe pas
Comme un commerçant du grand marché de Ouagadougou qui change brutalement ses habitudes de vente, l’entreprise américaine OpenAI a dû faire machine arrière après avoir bouleversé les habitudes de millions d’utilisateurs de son intelligence artificielle ChatGPT. Pour les abonnés payants, cette disparition soudaine a été vécue comme une trahison. Certains utilisaient GPT-4o pour écrire des textes créatifs, d’autres préféraient o3 pour des analyses complexes. Du jour au lendemain, huit modèles ont disparu, laissant les utilisateurs sans leurs outils habituels.
Au-delà de la suppression des anciens modèles, GPT-5 lui-même n’a pas convaincu. Sur les forums comme Reddit, les critiques ont fusé : le nouveau modèle est jugé moins chaleureux, moins expressif, et surtout moins utile pour les tâches créatives.
Un internaute a même comparé GPT-5 à un « zombie beige corporatif », regrettant la personnalité attachante de GPT-4o. Les écrivains, journalistes et artistes numériques ont particulièrement dénoncé des réponses trop courtes, trop mécaniques, et une perte de ce qui faisait la force des anciens modèles : l’empathie et la nuance.
Des limites frustrantes pour les abonnés payants
Autre source de mécontentement : les nouvelles restrictions imposées aux utilisateurs de ChatGPT Plus. GPT-5 est désormais limité à 80 messages toutes les trois heures, et GPT-5 Thinking à 200 messages par semaine.
Pour ceux qui paient un abonnement, ces limites ont été perçues comme une régression. Certains ont même vu leur accès bloqué ou rétrogradé vers des modèles moins performants une fois les quotas atteints.
Le patron fait son mea culpa : Altman réagit sous pression et GPT-4o de retour
Face à la vague de critiques, Sam Altman, PDG d’OpenAI, a reconnu que le lancement avait été « plus chaotique que prévu ». Il a annoncé sur les réseaux sociaux que GPT-4o serait rétabli pour les abonnés, et que les limites d’utilisation de GPT-5 seraient doublées.
Il a également expliqué qu’un bug technique avait affecté le « commutateur automatique » de GPT-5, rendant le modèle « beaucoup plus stupide » que prévu le jour du lancement.
Une leçon pour les géants de la tech ?
Cet épisode montre que même les plus grandes entreprises doivent écouter leurs utilisateurs. Au Burkina Faso, où l’IA commence à être utilisée dans l’éducation, les médias et les startups, cette affaire rappelle l’importance d’une transition progressive pour éviter de perturber les processus de travail.
P.O