Avec leur partenariat visant à créer des objets connectés avec systèmes de paiement intégrés, IBM et Visa veulent créer de nouveaux modes de consommation.
En marge de l’événement Genius of Things à Munich, IBM et Visa ont annoncé la signature d’un partenariat. Il vise à faciliter l’intégration de systèmes de paiement dans des objets connectés de toutes sortes : bracelets et bagues, automobiles, électroménager, montres intelligentes… L’objectif n’est pas de payer ses achats en magasin avec de nouveaux terminaux connectés, mais de changer le mode de consommation des objets connectés. « Ce sera un nouvel outil pour monétiser l’internet des objets », prédit Jim McCarthy, vice-président de Visa en charge de l’innovation et des partenariats. L’intégration de Watson, l’IA cognitive d’IBM à des objets, permettra de transformer des millions d’objets en « points de ventes » potentiels, comme le dit Visa.
DU PAIEMENT À L’USAGE
L’enjeu est de créer des objets payables à l’usage, ou de permettre de nouveaux services, comme le paiement automatique du stationnement, d’un péage ou d’un plein de carburant. Visa avait d’ailleurs montré au dernier CES un véhicule Honda avec système de paiement intégré.
L’idée est de développer de nouveaux concepts de paiement de services, voire de garantie ou d’assurance à l’usage. « Le véhicule lui-même sera capable de proposer une offre d’assurance basée sur les habitudes de conduite du conducteur, qui s’adaptera en temps réel grâce à un système de paiement dynamique », explique Chris O Cobnnor, manager chez IBM IoT. On peut aussi imaginer des offres de réapprovisionnement automatique de consommables ou de produits (par exemple, les denrées d’un réfrigirateur comme le propose Amazon avec Dash Replenishment). « Mais puisque nous sommes agnostiques, nous proposerons un service similaire en permettant au consommateur de choisir le site de e-commerce qu’il souhaite, sans l’enfermer », précise Jim Mc Carthy.
Visa compte aussi utiliser les capacités de Watson pour mieux prédire la fraude, et sécuriser les transactions. Pour le reste, les deux partenaires restent discrets sur les détails du partenariat et leur feuille de route commune.
SYLVAIN ARNULF / Usine Digitale