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Addiction aux écrans : un tiers des Français se disent concernés

Selon une étude réalisée par Elabe pour AXA Prévention et SOS Addictions, les smartphones et tablettes ont pris une importante place dans la vie des utilisateurs. Un français sur trois se déclare dépendant aux écrans. Et 60 % des personnes interrogées se disent incapables de passer une journée sans téléphone. L’utilisation du téléphone au volant est également très répandue chez les français. 

Il suffit de lever la tête (de son téléphone) dans les transports pour le constater : les Français peinent à se passer des écrans. Selon une enquête Elabe commandée par AXA Prévention, un tiers de nos compatriotes sont conscients de la situation et se disent « dépendant » aux écrans. Mais ils sont peut-être plus nombreux à l’être vraiment étant donné que 60 % des personnes interrogées se disent « incapables de passer une journée sans téléphone ».

Il faut dire que les Français s’exposent tôt dans leur journée à leur premier écran : en effet, 61 % des personnes interrogées affirment regarder leur téléphone ou une tablette dès le réveil. Par la suite, la moitié d’entre eux va consulter son mobile toutes les dix minutes. Ce taux atteint même 70 % chez les adolescents interrogés. L’étude met également en lumière un phénomène de dissolution de l’attention : 81 % des jeunes affirment consulter un mobile ou une tablette alors qu’ils sont déjà en train de regarder un film.

Les français sont de mauvais juges face à leur exposition aux écrans. ils estiment en moyenne à « 4 heures et 6 minutes le temps quotidien passé devant leurs écrans, temps professionnel inclus pour les actifs ». Or, le temps passé chaque jour devant les seuls programmes TV est de 3 heures et 36 minutes, tous écrans et tous lieux confondus, peut-on lire dans la synthèse de l’institut Elabe.

Pas de reconnaissance scientifique du phénomène d’addiction

A l’heure actuelle, aucune institution scientifique n’a établi la réalité d’un phénomène d’addiction aux écrans. Si l’Organisation Mondiale de la Santé a récemment reconnu la réalité  du trouble des jeux vidéo, l’institution serait seulement en discussion en ce qui concerne les écrans au sens large.

« Le smartphone est devenu une sorte de e-doudou rassurant. On dort avec, on se réveille avec, et même lors d’insomnies le premier réflexe est de l’allumer. Même sans souffrir d’une réelle dépendance, les personnes ne se séparent pas de leur smartphone : on ne peut pas sortir sans, on ne peut s’empêcher de vérifier sa boîte mail ou d’aller sur les réseaux sociaux, on peut être stressé à l’idée de ne plus avoir de batterie ou de WiFi », constate le Dr Laurent Karila2, psychiatre, addictologue à l’hôpital Paul Brousse (Villejuif) et porte-parole de l’association SOS Addictions.

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