Au Cameroun, on compte moins de 100 couveuses pour plus de 7 000 établissements de santé. Résultat : plus de 20 000 femmes perdent chaque année leur bébé né prématurément, faute notamment d’équipements adaptés. Dans le pays, un prématuré a ainsi 12 fois moins de chance de survivre qu’en Europe.
Primée cette année à l’AFD Digital challenge – ce qui lui permet de bénéficier de conseils, de formations et d’une subvention de 15 000 euros – la start-up camerounaise AUI Techno, basée à Yaoundé, entend cependant pallier ce manque avec la couveuse néonatale connectée qu’elle a conçue.
Celle-ci intègre un système de photothérapie, des capteurs et une caméra permettant au médecin de suivre en temps réel, via une application mobile, l’état de santé du nourrisson. Le spécialiste peut aussi régler la couveuse à distance et visualiser le stock d’appareils disponibles. Les données devraient quant à elle être partagées avec des chercheurs afin d’améliorer la prise en charge des nourrissons à l’avenir.
Entièrement élaborée au Cameroun, cette couveuse promet surtout d’être moins chère que les équipements aujourd’hui disponibles. Elle devrait ainsi permettre à davantage d’établissements de santé de s’équiper. Au Cameroun, en Afrique, et sans doute ailleurs.