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En Afrique, le retard pris dans le passage à la TNT plombe dangereusement la progression du très haut débit

En acceptant en 2006 de basculer à la Télévision Numérique Terrestre en 2015, les pays d’Afrique devaient  contribuer à libérer de nouvelles fréquences indispensables au développement des télécoms sur le continent. Mais l’opération a été un échec cuisant. Alors, un nouveau deadline, qui expire en juin 2020, a été fixée par l’Union Internationale des Télécommunications. Mais une fois de plus le dossier piétine. La situation se renouvelle, cette fois dans un contexte de transition technologique mondiale, et menace de faire perdre au continent un temps précieux dans sa transformation numérique.

D’ici 2020, les premiers réseaux ultra haut débit –la 5G- devraient faire leur apparition et bouleverser le marché des télécommunications et du numérique. Mais en Afrique, cette mutation technologique riche d’opportunités économiques pourrait prendre un sérieux retard du fait de l’absence de fréquences télécoms. Actuellement, de nombreux opérateurs télécoms font pression sur les gouvernements africains pour acquérir de nouvelles ressources télécoms, indispensables à leur  progression au rythme de l’évolution technologique mondiale. Mais sans succès.

Le problème n’est pas que les autorités télécoms des pays d’Afrique ne veulent pas attribuer de nouvelles fréquences télécoms pour le très haut débit et l’ultra haut débit, mais c’est plutôt l’indisponibilité actuelle de celles-ci qui se pose.

La cause de cette indisponibilité de fréquences, qui a aussi retardé l’avènement de la 4G en Afrique, se trouve dans l’échec de la grande majorité des pays africains à mettre en place la Télévision Numérique Terrestre (TNT).

La 3G pour longtemps

Lors de la Conférence régionale des radiocommunications (CRR) de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) tenue à Genève du 15 mai au 16 juin 2006, les 54 Etats d’Afrique s’étaient engagés à éteindre le signal analogique avant le 17 juin 2015, et de prolonger jusqu’au 17 juin 2020 pour certains pays retardataires. Outre le gain en termes de qualité des images, de nombre de chaînes, de couverture géographique et de tarifs plus attractifs, l’adoption de la TNT par l’Afrique doit libérer certaines fréquences afin de satisfaire des services supplémentaires de télécommunications, notamment la fourniture de services sans fil à large bande, en particulier dans les zones rurales, des applications machine-à-machine à courte portée et des liaisons de données à haut débit.

L’UIT avait ainsi prévu, une fois la TNT opérationnelle, d’allouer la sous bande UHF 790-862 Mhz au service mobile et même de l’étendre à la bande 694-862 Mhz. Aujourd’hui, seule une dizaine de pays d’Afrique, sur un total de 54 Etats, a déjà lancé la TNT selon la société d’analyse Dataxis. Ce retard, qui a entravé les réelles performances de l’Afrique subsaharienne, a eu comme conséquences que la 3G sera toujours la principale technologie mobile utilisée en Afrique subsaharienne d’ici 2025.

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