La start-up kényane Usiku Games a rejoint le marché des logiciels de vidéoconférence en lançant la plateforme Gumzo, l’une des premières à avoir son serveur en Afrique. Elle a pour particularité d’être traduite en Swahili, et son concepteur prévoit des versions en Zulu et en Haoussa.
Pour Jay Shapiro, fondateur de la start-up Usiku Games, la plupart des applications de vidéoconférence ont leurs serveurs en dehors de l’Afrique, ce qui rend parfois difficile le traitement des appels sur le continent. La plateforme Gumzo (swahili pour ‘’parler’’ ou ‘’chatter’’) vise ainsi à résoudre le problème de la mauvaise qualité du réseau. Les appels sont cryptés pour garantir la sécurité, et toute personne inscrite doit fournir un numéro de téléphone valide pour que les participants aient accès aux informations sur chaque utilisateur.
Gumzo possède des options de partage d’écran et un mode de présentation plein écran. Contrairement à d’autres applications de vidéoconférence, elle ne nécessite pas d’extension à configurer. Les appels se font directement sur un navigateur, afin qu’ils puissent fonctionner sur n’importe quel téléphone ou ordinateur connecté. Le service est facturé 1 dollar la semaine aux utilisateurs.
La plateforme vise à répondre aux contraintes imposées par les mesures de distanciation sociale prises pour lutter contre la pandémie de Covid-19. C’est aussi une alternative aux plateformes de vidéoconférence étrangères utilisées en Afrique. Pour se démarquer, Jay Shapiro propose une version en Swahili, et prévoit d’introduire les langues africaines Zulu et Haoussa.
Depuis son lancement en mai 2020, Gumzo a déjà enregistré plus de 70 000 minutes de séances à travers l’Afrique.
