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L’automatisation, un facteur de productivité dans l’économie numérique

Plus de 50% de la dépense en technologie des entreprises n’est pas lié aux IT. La preuve n’est plus à faire que la technologie est au coeur du business. Quel est le rôle de l’IT alors ? Fournir une infrastructure de services qui catalyse l’innovation numérique.

Il suffisait de parcourir les médias au premier semestre pour constater les débats suscités par la robotique et l’automatisation. Est-ce que l’automatisation va remplacer l’humain et nous priver de nos emplois ? Ou bien va-t-elle offrir aux équipes informatiques une multitude de nouvelles opportunités de redéfinir leurs rôles et d’apporter une nouvelle valeur stratégique à l’entreprise ? C’est cette dernière idée que doit porter notre quatrième révolution industrielle.

A l’instar de toute révolution industrielle, elle implique des bouleversements considérables d’une génération à l’autre. Les économies prospères sont en fait celles qui adoptent les changements et s’adaptent aux nouvelles technologies, compétences et méthodes de travail afin d’évoluer constamment.

Selon le Gartner Group, plus de 50% des dépenses en technologie faites par les entreprises, seront sur des budgets non-IT. La preuve n’est plus à faire que la technologie est au cœur du business, est le business. Quel le rôle de l’IT alors ? Fournir une infrastructure de services qui catalyse l’innovation numérique de toute l’entreprise, qui maximise la productivité et l’épanouissement des collaborateurs.

L’automatisation libère l’innovation

L’automatisation n’est certainement pas une nouveauté et a toujours été facteur d’innovation. Si elle a été présentée ces derniers temps, conjuguée à l’essor de la robotique, comme un formidable bouleversement potentiel, des doutes subsistent quant à son impact potentiel sur le marché du travail. Ces doutes ne sont pas nécessairement légitimes. Lorsqu’elle est mise en œuvre de manière stratégique, l’automatisation se remarque à peine et génère une valeur concurrentielle pour l’entreprise, réduit les risques en matière de sécurité et de conformité, et laisse au personnel le temps de se consacrer à des tâches plus essentielles et à de nouvelles méthodes de travail.

Selon une enquête de Security Week**, plus de 700 millions de données ont été piratés en 2015 dans le monde. La conformité informatique fait partie intégrante de la prévention des failles mais n’est souvent pas à la hauteur en raison d’un manque de coordination entre les équipes sécurité et opérations. L’automatisation des processus de conformité informatique et de sécurité aide fondamentalement les équipes informatiques à découvrir, contrôler et gérer les stratégies de sécurité tout en réduisant les temps de réponse face aux vulnérabilités connues.

Ce n’est pas seulement une question de sécurité. L’utilisation d’outils dépassés pour la planification et le traitement peut vite surcharger les services de support, allonger les délais de résolution, augmenter le coût du traitement en différé et solliciter excessivement le personnel. L’automatisation des business process alors que les services sont maintenant repartis dans les clouds, est un élément critique qui doit être mis en œuvre avec une solution permettant de garantir l’atteinte des SLA’s, d’anticiper les besoins de ressources pour chacun des services, de les provisionner en tenant compte des objectifs de coûts des contraintes réglementaires.

Une pratique émergente qui transforme actuellement l’informatique est le libre-service pour les utilisateurs. En introduisant plus d’outils automatisés et numériques, les équipes informatiques au sein des entreprises favorisent la résolution des problèmes techniques par le personnel lui-même et optimise ainsi leur productivité et leur satisfaction. La charge qui pèse sur ceux qui gèrent les demandes de support s’en retrouve ainsi allégée.

Enfin, un investissement dans des outils d’automatisation des business process et des services se justifie d’autant plus que les entreprises cherchent à traduire les données en informations exploitables pour améliorer l’expérience client. Les outils d’automatisation ont d’autant plus un rôle à jouer ici, en apportant de l’efficacité dans la gestion et la valorisation du Big Data pour permettre véritablement aux entreprises de s’appuyer sur leur expertise, bonnes pratiques et processus en place afin de gérer ce nouvel environnement numérique. Essentiellement, l’automatisation accélère le déploiement des applications et améliore leurs performances, aboutissant globalement à une meilleure expérience utilisateur.

Les atouts de l’automatisation

Les avantages techniques et stratégiques de l’automatisation deviennent une évidence. Mais qu’en est-il du facteur humain et du contexte plus général qui sont ici en jeu ?

Si la France se démarque par sa productivité en Europe malgré un temps travaillé inférieur à ses voisins, on assiste à une perte de vitesse par rapport aux Etats-Unis. Et parmi les raisons évoquées, le gouvernement souligne un retard des entreprises en matière d’adoption des TIC et du numérique, et ce depuis les années 1990. En 2012 par exemple le stock de capital TIC français aurait été inférieur d’environ un quart au stock des Etats-Unis*. Il est clair qu’il faut faire davantage dans ce domaine afin d’entretenir cette main-d’œuvre productive et efficace dont nous disposons, et d’encourager l’essor de l’économie numérique tout en veillant aux compétences et carrières de ceux qui la font.

Il n’appartient toutefois pas seulement aux pouvoirs publics d’y œuvrer. Tous les secteurs d’activité ont leur rôle à jouer pour stimuler la productivité, et l’industrie informatique ne doit certainement pas s’en exempter. C’est pourquoi il est essentiel de renforcer les investissements dans des processus tels que l’automatisation, non seulement pour gagner en compétitivité mais aussi pour porter le potentiel des employés à son maximum, avec l’assurance de pouvoir s’appuyer sur une infrastructure informatique adaptée à cet objectif.

Les décideurs informatiques et les dirigeants doivent être sensibles à la quatrième révolution industrielle et au potentiel de l’économie numérique. Les entreprises qui prospéreront seront celles qui s’affranchiront des pratiques du passé et chercheront à investir dans les nouvelles technologies véritablement bénéfiques pour leurs talents. Chaque génération, chaque nouvelle révolution industrielle a besoin de nouvelles technologies, compétences et méthodes de travail. L’automatisation est l’une des initiatives qui permettront aux salariés de se réinventer en se focalisant sur des tâches plus essentielles.

Eric Blum pour JDN

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