La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (UNCTAD) appelle le Sénégal, le Togo et le Burkina Faso à adopter des réformes infrastructurelles et légales pour saisir pleinement les opportunités du e-commerce.
Dans sa nouvelle étude révélée lors de l’atelier régional sur l’e-commerce, organisé du 9 au 10 octobre 2018 à Ouagadougou, l’UNCTAD, en collaboration avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), estime que ces réformes représentent « une stratégie gagnant-gagnant qui doit être poursuivie parce que l’e-commerce est maintenant une plateforme clé pour les marchés étrangers ».
L’UNCTAD explique que l’atelier de Ouagadougou est la première étape de la préparation d’un plan régional de promotion de l’e-commerce. Il contribuera à créer un écosystème numérique qui abritera une stratégie de commerce électronique dédiée qui fait encore défaut au Sénégal, au Togo et au Burkina Faso.
Pour l’UNCTAD, c’est la faiblesse et la cherté des infrastructures matérielles, ainsi que la mauvaise intégration des services logistiques par les opérateurs qui rendent encore difficiles les livraisons de biens de consommation achetés ou vendus en ligne. A cela s’ajoute le caractère limité de la concurrence dans le paiement en ligne, malgré le dynamisme accru dans le développement des systèmes de paiement électronique.
Essossimna Legzim-Balouki, la ministre togolaise du Commerce, indique que l’évaluation de l’UNCTAD a identifié « le développement du commerce électronique comme l’un des secteurs stratégiques devant promouvoir le commerce et éliminer les obstacles ». Elle a souligné que son ministère est « fermement résolu à faire du commerce électronique un puissant moteur de croissance économique, de commerce inclusif et de création d’emplois au Togo ».