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Burkina Faso : connecté dès le berceau

Pourtant perçue comme un remède miracle, l’application Icivil, qui permet de déclarer une naissance à distance grâce à un QR code, se heurte à des blocages administratifs et une volonté politique. De quoi mettre le pays à l’écart de cette technologie ?

L’application Icivil est une petite révolution dans le domaine de l’enregistrement des naissances. À l’arrivée d’un nouveau-né, les agents de santé scannent un QR code à l’aide d’un smartphone et entrent les informations relatives à l’enfant sur une interface mobile.

Un SMS crypté est alors envoyé sur le serveur du Centre national d’état civil, générant un acte de naissance authentique et contrôlable. Celui-ci peut être obtenu, sur présentation du bracelet Token mis au poignet du bébé à sa naissance, dans tout centre d’état civil qualifié.

Mise au point par le consultant burkinabè en sécurité documentaire Adama Sawadogo, avec l’aide du Français Francis Bourrières, qui a depuis cédé tous ses droits à l’État, l’application a reçu un accueil encourageant lors de sa phase pilote. Près de 2 000 enfants ont été enregistrés. Mais Icivil se heurte à des blocages administratifs, conjugués à un manque, réel ou supposé, de volonté politique.

 Le Burkina mis à l’écart ?

L’enjeu ? L’achat des smartphones. Les discussions sont en cours entre Icivil Africa, qui gère la plateforme, et les pouvoirs publics burkinabè, qui doivent équiper les centres médicaux.

L’invention du jeune Burkinabè va-t-elle subir, dans son propre pays, le sort réservé en Afrique à nombre de projets novateurs ? Icivil est pourtant perçue comme un remède miracle, permettant aux 40 millions d’enfants ouest-africains qui n’ont ni identité reconnue ni nationalité d’avoir enfin une existence légale.

La solution a d’ailleurs séduit l’Union européenne et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui financent l’implantation de cette innovation made in Burkina… au Mali. Et Icivil Africa serait déjà entrée en négociation avec une quarantaine de pays à travers le continent. Il serait dommage que les blocages actuels laissent le Burkina en dehors de cette révolution de l’état civil africain.

Jeune afrique

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