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Internet Society incite l’Afrique à apprendre du Kenya et du Nigeria en investissant dans des points d’échange Internet

L’Internet Society interpelle l’Afrique sur la nécessité d’investir dans des points d’échange Internet (IXP). L’organisation vient de démontrer dans une étude les avantages économiques et sociaux des IXP sur un continent où l’accès à une connectivité de qualité reste bien faible et assez coûteux.

L’Internet Society (Isoc) incite l’Afrique à investir davantage dans des points d’échange Internet pour améliorer la connectivité sur le continent et réduire les coûts d’accès. L’organisation internationale à but non lucratif qui œuvre pour le développement ouvert, l’évolution et l’utilisation de l’Internet vient de publier un rapport qui démontre – en s’appuyant sur l’expérience du Kenya et Nigeria – les avantages à adopter cette méthodologie.

En 2012, les deux pays qui n’échangeaient qu’environ de 30 % de trafic Internet localement en échangent près de 70 % aujourd’hui. Grâce au IXP, le trafic de pointe de 1 gigabit par seconde (Gbps) qu’enregistrait le Kenya en 2012 est passé à 19 Gbps en 2020. Les économies de coûts ont quadruplé pour atteindre 6 millions USD par an. Au Nigeria, le trafic de pointe qui était de 300 mégabits par seconde (Mbps) est passé à 125 Gbps en 2020. Les économies de coûts ayant été multipliées par 40 pour atteindre 40 millions USD par an.

Selon Internet Society, sans points d’échange Internet, les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) sont contraints d’utiliser le transit IP international pour échanger le trafic Internet mondial ; le contenu est hébergé à l’étranger pour du trafic local. Ce processus est coûteux. Les IXP, en permettant l’échange local de trafic local, économisent sur les coûts de transit IP internationaux importants, récurrents et coûteux ; la latence diminue considérablement et augmente l’utilisation du contenu et par ricochet les revenus des FAI.

Actuellement, les IXP du Kenya et du Nigeria sont de type 2. Ils ont déjà la possibilité de rendre le contenu international disponible localement. De plus, ils attirent davantage de FAI régionaux qui désirent accéder au contenu transfrontalier, sous-régional et international. D’ici peu, ils devraient évoluer vers le type 3, qui échange plus de 70% du trafic Internet localement et héberge localement le contenu local plutôt que dans des centres de données situés à l’étranger. Ce type 3 promeut une économie numérique en offrant des opportunités supplémentaires aux développeurs de contenu local.

Selon l’Association des points d’échange Internet africain, il existe actuellement 46 IXP actifs sur le continent. Ils sont basés dans 42 villes, dans 34 pays sur 55. Un nombre toujours insuffisant pour l’objectif d’Isoc : au moins 80 % du trafic Internet consommé en Afrique accessible localement.

Source: ecofin

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