«En Afrique, nous avons la tempête parfaite d’une population jeune utilisant près d’un milliard de comptes d’argent mobile couplée à l’augmentation d’un tiers du trafic Internet liée au coronavirus. » C’est ce qu’a affirmé David Lotfi, CEO d’Evina et spécialiste parisien de la lutte anti-fraude. Il a assuré que si rien n’est fait, le continent souffrira plus de la cybercriminalité cette année qu’en 2020.
Les pertes que causeront à l’Afrique les cybercriminels professionnels à travers le monde s’élèveront à 5 milliards de dollars d’ici la fin de 2021. Soit un milliard de plus que celles enregistrées l’an dernier. Il est important de préciser qu’il s’agit de fraude au paiement mobile. Ces fonds auraient pu servir au développement des infrastructures et des services sociaux.
Lotfi a expliqué qu’il y a deux principales formes de techniques utilisées par les fraudeurs : le clickjacking et les applications malveillantes. Le clickjacking ou détournement de clic consiste pour le criminel à intercepter un clic légitime. A son issue, il dirige l’utilisateur vers un site web où il peut lui voler des informations sensibles (financières et autres). Les applications malveillantes sont encore plus trompeuses. Un malware leur est injecté au téléchargement ou lors d’une mise à jour déguisée.
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