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Cameroun: WhatsApp délaissé pour des applications de live chat promues par des natifs

Depuis quelques mois, les utilisateurs de WhatsApp s’alarment des nouvelles règles de protection des données de la plateforme. Au Cameroun, beaucoup ont décidé d’abandonner le géant américain, au profit des solutions locales portées par Alain Ekambi et Valère Tchapda.

Les applications Dikalo, OnDjoss ou encore Mbuntu veulent doter le Cameroun d’une solution de messagerie locale. Elles proposent des autocollants et décors représentant les cultures africaines, l’envoi de messages écrits, audio et vidéo, des discussions publiques et privées entre autres. Pour se démarquer de la concurrence, Dikalo offre la possibilité de s’inscrire avec une adresse email, contrairement à WhatsApp qui nécessite un numéro de téléphone.

Valère Tchapda, promoteur de OnDjoss, et Alain Ekambi, fondateur de Dikalo et de Mbuntu, sont des ingénieurs résidant en Allemagne. Ils ont pour objectif commun de pousser les Africains à créer et consommer leurs propres technologies. Un concept ambitieux qui est en train de prendre de l’ampleur au sein des populations, le « Consommons local » étant d’une importance capitale pour le développement du made in Cameroon.

À l’origine de cet intérêt grandissant pour les solutions de messagerie locales, l’annonce de la modification des conditions générales de confidentialité de WhatsApp. Depuis janvier 2021, l’audience de ces applications a pratiquement doublé, les utilisateurs en quête d’une protection des données personnelles plus fiable.

« La base de notre philosophie est la protection absolue de la sphère privée de nos utilisateurs » a assuré Alain Ekambi. Une philosophie soutenue par Valère Tchapda, qui précise que OnDjoss a été « développé avec des algorithmes de chiffrement assez performants. Les communications sont cryptées et sécurisées », peut-on lire sur Le Monde.

Si les changements chez WhatsApp profitent aux technologies locales, celles-ci doivent toutefois encore faire leurs preuves chez les Camerounais et les Africains. Pour certains, ces nouvelles applications ne font que copier le géant américain.

« Je l’ai utilisé un moment, puis je l’ai désinstallé parce que je trouvais que c’était une pâle copie de WhatsApp. Je n’ai pas trouvé une valeur ajoutée par rapport à ce qui existe déjà », a expliqué un ancien utilisateur de OnDjoss sur la DW.

À ce jour, la messagerie Mbuntu et le réseau social Dikalo comptent près de 235 000 utilisateurs de divers horizons. OnDjoss de son côté totalise plus de 150 000 abonnés. Ces chiffres, bien loin de WhatsApp et ses plus de 2 milliards d’abonnés, ne découragent pas les jeunes entrepreneurs qui veulent faire adopter progressivement des solutions africaines sur le continent.

Source: ecofin

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